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Les cygnes tuberculés du Bois Français

(Saint-Ismier - 38 Isère)

Combien de temps dure la couvaison ?

(Mise à jour en 2022)

Première chose à savoir : il n'y aura, normalement, qu'une seule couvaison dans l'année.

Si celle-ci "échoue" pour quelques raisons que ce soit, il pourra y avoir ce que l'on nomme une "ponte de remplacement" ; mais les chances de voir tous les oeufs éclore et plus encore, les petits parvenir à l'âge adulte, seront hélas bien minces...

Pour avoir une idée du déroulement global du "cycle" de reproduction des cygnes venant nicher sur le lac "Belledonne", voici en gros comment cela se passe :

- le couple arrive normalement vers la fin de l'hiver (fin février/début mars, parfois plus tôt comme en 2019). A noter que depuis l'hiver 2019/2020, "notre" couple de cygnes semblent avoir renoncé à aller hiverner ailleurs, comme il le faisait auparavant.

- il s'accouple : ce qui déclenche alors la "production" des oeufs qui seront pondus, normalement, entre fin février et fin avril (pour exemple, en 2019 ils l'auront été un mois plus tôt qu'en 2018 !).

- la couvaison commence alors pour une durée d'environ 35 à 40 jours, avec "éclosion" le plus souvent (ici au Bois Français) fin avril ou courant mai. Mais, parfois, les petits peuvent arriver aussi plus tôt (mi avril) ou plus tard (fin mai).

- puis les petits sont élevés, sur le lac Belledonne, durant environ 5 mois --- âge auquel ils sont alors "adultes" morphologiquement et enfin aptes au vol --- ce qui nous porte normalement vers courant ou fin octobre, "date" vers laquelle la famille quitte alors, si tout va bien, le lac.

Il est donc facile de comprendre, avec cette vue d'ensemble, qu'il sera très difficile pour un couple de tenter une seconde couvaison si la première venait à échouer, car ils se retrouveraient alors forcément sur le lac en début d'hiver, lorsque celui-ci est au plus bas, quant à son niveau d'eau : ce qui mettrait alors "nos" cygnes doublement en danger :

1) par manque de nourriture pour alimenter les petits et eux-mêmes (car bien évidemment, il faut de l'eau pour que les plantes dont se nourrissent les cygnes poussent suffisamment en abondance) et

2) par manque de sécurité : plus le niveau d'eau du lac étant bas, plus les cygnes deviennent vulnérables à d'éventuels prédateurs.

 

DONC pour en revenir à notre couvaison ! (taquinerie)

Une fois le nid construit, la femelle pourra pondre, en moyenne, entre 5 et 7 oeufs. Etant donné qu'il s'agit d'une moyenne cela signifie qu'il peut y en avoir moins (voire pas du tout !) ou un peu plus. Le "mieux" que j'ai pu constater à ce jour (mais pas au Bois Français) c'est 9 petits cygnes. Il parait que cela peut monter jusqu'à 12. A vérifier.

Sous nos latitudes, les oeufs sont généralement pondus en mars (pafois en avril) pour éclore au mois d'avril ou mai (rarement juin). Mais, la Nature étant intelligente, les couples de cygnes s'adaptent en fonction d'un ensemble de paramètres que sont, par exemple : le niveau de l'eau du lac, la température "extérieure" (si je peux dire cela ainsi :), la nourriture présente ou non, etc.

Pour exemple, au Bois Français, les petits cygnes arrivent généralement courant avril. Parfois début mai, parfois fin mai. Pourtant en 2019, ils sont arrivés beaucoup plus tôt, comme on va le voir un peu plus loin.

La ponte s'effectue à raison d'1 oeuf tous les jours ou les deux jours ; ce qui signifie que dans le cas où 7 oeufs sont pondus (comme en 2019 où on en aura vus au moins 7 dans le nid) , il passera au minimum 7 à 14 jours entre la ponte du premier oeuf et celle du dernier ! Ce qui entraine de grandes interrogations chez les scientifiques, puisque les petits naissent tous en "même temps" sur un période de seulement, et à peu près, 48h !

Il y a donc un grand "mystère" quant à la façon dont les futurs "bébés" se développent dans les oeufs, puisqu'au final ils arrivent tous " en même temps" et à la même taille lors de la naissance, alors que leurs oeufs n'ont pas été pondus au même moment !

On peut imaginer que dans le premier oeuf pondu, le futur petit cygne est developpé comme celui qui se trouvera dans le dernier oeuf pondu, mais que de fait, le petit cygne du premier oeuf, continuera son développement durant la couvaison, tandis que le petit du dernier oeuf qui sera pondu, se développera lui aussi, au même "rythme" mais en étant toujours, "à l'intérieur" de sa mère, tant que son oeuf ne sera pas pondu !

Euh............. je ne suis pas sûre d'être vraiment claire, là... (gros doute !)

Dit autrement, on peut supposer que les petits cygnes sont capables de se développer de la même façon et au même rythme qu'ils soient dans leur oeuf "à l'intérieur" de leur mère (gestation) ou qu'il soit dans leur oeufs "sous" leur mère (couvaison).

Autre hypothèse, tous les futurs petits cygnes ont la même taille dans l'oeuf avant la ponte, et par un processus dont seule Dame Nature à le secret, tous attendent que le dernier oeuf soit pondu pour que débute alors la croissance de chaque petit dans son oeuf couvé.

Bref, il y a là un vrai mystère, bien difficile à aller percer, sans risquer de casser des oeufs ! (humour)


La durée de couvaison --- période durant laquelle la femelle reste sur le nid à couver pour tenir ses oeufs au chaud et permettre ainsi aux futurs petits cygnes de finir leur développement --- dure entre 35 et 40 jours.

Durant cette période la vie de la femelle n'est guère "palpitante" pour elle, puisqu'elle va passer la quasi totalité de son temps sur le nid ! Et elle restera dessus, quosiment quoi qu'il se passe !

Ainsi, en 2019, lorsque la veille (mercredi 24 avril) de la naissance des petits cygnes, un arbre a cédé --- sous les coups de vents de la "tempête" qui a sévit pendant presque trois jours --- pour venir s'abattre à seulement quelques mètres du nid : la femelle est restée "stoïquement" sur son nid à poursuivre sa mission ! On peut d'ailleurs se rendre compte de la violence du vent (le mercredi et le jeudi, entre autres) aux "vagues" sur le lac, que l'on aperçoit derrière la femelle.

Bon, notez bien que je n'étais pas là à l'instant même où l'arbre est tombé ! j'ignore donc si la femelle aura eu la peur de sa vie ou si cela l'aura laissée dans la plus totale indifférence ; quoiqu'il en soit, elle n'aura pas abandonné son "poste" et ses futurs petits ! :-)

 

Au passage, voici quelques uns des dégâts causés par la tempête ayant soufflé les mercredi 25 et jeudi 26 avril 2019. Et ce n'est là qu'une petite partie de ce que les responsables du site du Bois Français auront dû dégager des chemins de promenade serpentant au coeur de ce dernier.

Arbres détruits par la tempête au Bois Français

 

Fort heureusement pour elle, toutes les journées de couvaison de la future mère cygne, ne sont pas aussi "mouvementées" que lorsqu'il y a "tempête" et évènement exceptionnel comme la chûte de cet arbre.

La journée "type" d'une couvaison consiste à couver quasiment 24h sur 24 ! Ce qui ne laisse guère de temps à la "fantaisie", vous en conviendrez ! (humour)

Toutefois, la future mère bouge régulièrement pour changer de position et "brasser" (retourner, semble t'il) ses oeufs, à l'aide de son bec. Et plus on se rapproche de la date de l'éclosion des oeufs, plus elle les "brasse" régulièrement !

Femelle cygne tuberculé retournant ses oeufs sur son nid au Bois Français

Et contrairement à ce que j'ai entendu dire un jour : non, la femelle ne se lève pas de son nid QUE le matin ! (taquinerie) Elle se lève à toutes heures du jour (et peut-être de la nuit ?) et quitte momentanément son nid (rarement plus de 5 à 10 mn) en fonction de ses besoins ou impératifs du moment (manger, se dégourdir les ailes, boire, ...)

Femelle cygne tuberculé et ses oeufs sur son nid au Bois Français

 

Et puisque j'y suis, autre point important à évoquer ici, afin de défendre la réputation de "notre" mâle : NON monsieur Dominique (il se reconnaitra ! (taquinerie)) le mâle n'est pas un "gros feignant" qui laisse faire tout le boulot à la femelle !

Ci-dessous la preuve en image de "monsieur" cygne prenant place sur le nid pour couver les oeufs, pendant que "madame" cygne s'en va se dégourdir un peu les papattes et les ailes, ainsi que "grignoter" un p'ti bout !

Bon, que cela reste entre nous : si le mâle est un excellent père, il a en revanche toutes les peines du monde à trouver sa place sur le nid lorsqu'il doit remplacer sa femelle ! Du coup, il n'est pas rare de le voir hésiter plusieurs minutes quant à l'art et la manière de s'installer sur le nid de façon à bien couver tous les oeufs, tout en étant dans une position suffisamment confortable pour lui ! D'où que parfois, on peut le voir se coucher, puis se relever, se tourner un peu, se recoucher pour se relever et tourner à nouveau, et ainsi de suite pendant 2 ou 3 minutes ! (amusée)

En meme temps, à sa décharge, le nid étant, lors de sa construction, agencé généralement par la femelle, autour d'elle (et donc de sa taille !) il est très certainement plus adapté à sa morphologie qu'à celui de son mâle ! Il n'en reste pas moins que c'est tout à la fois un excellent père et "mari", point sur lequel je reviendrai par ailleurs.

Male cygne tuberculé sur son nid au Bois Français

A savoir également, que si la femelle venait à disparaitre, le mâle cygne fait partie des (rares, parait-il) oiseaux qui prendraient le relais pour tenter de mener la couvaison à son terme ! :-)

 

Aaaaaaaaaaaah ! ça fait du bien de se dégourdir un peu les ailes pendant que "monsieur" couve ! (amusée)

Male cygne tuberculé sur son nid au Bois Français

Sur la photo ci-dessous (agrandissement de la précédente) les plus observateurs auront remarqué les deux différences permettant de distinguer le mâle de la femelle, à savoir : le tubercule plus imposant chez le mâle et la couleur de son bec plus "foncé" tirant sur le rouge plutôt que le orange.

Preuve, Monsieur Dominique que c'est bien le mâle qui est sur le nid ! (taquinerie)

Male cygne tuberculé sur son nid au Bois Français

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