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Les cygnes tuberculés du Bois Français

(Saint-Ismier - 38 Isère)

La couvée "2020" est arrivée ! .

Dame et Sieur Cygne sont heureux de vous faire part de la naissance de leur nichée "2020" ! :)

Famille cygne 2020 au Bois Français (Isère)

 

Eh bien voilà ! .

Un nouveau cycle vient de débuter en ce mois de mai 2020, puisque les cygneaux de "notre" couple de cygnes tuberculés sauvages du Bois Français, sont nés durant le dernier week-end de confinement, de ce printemps plus que particulier, pour nous autres mammifères humains :)

Mais reprenons dans l'ordre ! :-)

Lundi 11 mai : premier jour de déconfinement....................... YES ! .

Enfin la possibilité de retrouver pleinement Dame Nature et plus particulièrement "notre" (à nous autres, habitués du BF) joli couple de cygnes sauvages.

La dernière fois que j'avais pu les observer, c'était une semaine avant le confinement.

Le mâle était en pleine (re)construction du nid --- celui de 2018 --- car l'emplacement habituel du nid (depuis des années) était sous l'eau ! Donc impossible de reconstruire le nid 2020, sur "l'ile", comme les années précédentes (exception faite en 2018 !).

Cygne tuberculé mâle en pleine reconstruction d'un nid

C'était le 11 mars.

Et puis le 17 mars........................ "rideau" durant 2 mois ! Début du confinement...

Confinement dû au Covid-19

 

La surprise allait donc être totale, deux mois plus tard, en ce matin du 11 mai, car impossible de savoir quand avaient commencé la pondaison, puis la couvaison.

Les petits "2020" seraient-il déjà là à mon arrivée au lac ? :-)

Eh bien pour commencer : personne en vue !

Ni humains autour du lac, ni cygnes à l'horizon qui auraient pu être visibles depuis mon chemin pour arriver jusqu'à eux. J'en déduis donc facilement qu'ils ne peuvent être que du côté de leur nid, caché par de la végétation.

Effectivement, c'est là que je les (re)trouve, égaux à eux-mêmes :-)

Dame Cygne est sur le nid, semblant couver et Sieur Cygne "patrouille" aux abords.

Le nid est magnifique ! Ils ont oeuvré de façon impressionnante, en particulier par rapport à l'année précédente où le nid avait été particulièrement "rudimentaire".

Dame Cygne sur le nid 2020

Femelle cygne tuberculé au Bois Français

Sieur Cygne sur le nid 2019

Mâle cygne tuberculé sauvage sur le lac Belledonne au Bois Français

La différence "architecturale" est sans comparaison, tant par la différence de hauteur, que par la "structuration" elle-même, qui, en 2019, semblait n'avoir été qu'un simple "empilement" basique.

Il est probable qu'en 2019, plusieurs facteurs avaient joué en faveur d'un nid plus "sommaire" :

1) il n'y avait plus de base existante, puisqu'en 2018 le nid avait été construit ailleurs (là même où se trouve celui de 2020) ; donc sans base existante, le nid 2019 avait dû être reconstruit à partir de "zéro" fondations anciennes

2) le lieu de construction choisi (et habituel d'une année sur l'autre, en temps normal) était "à sec" ; or, comme on peut le constater sur la photo suivante qui montre un plan large : l'accès au lieu de construction du nid n'était pas des plus simples, pour des oiseaux qui sont bien plus à l'aise sur l'eau pour évoluer, en particulier, lorsqu'il s'agit de "charrier" des matériaux de construction.

Vue élargie du nid 2019

Mâle cygne tuberculé sauvage sur le lac Belledonne au Bois Français

Les cygnes étant bien moins agiles à terre que sur l'eau : la construction du nid 2019 avait donc dû pâtir du fait que son emplacement n'était pas facilement accessible "à pattes" de cygne, puisqu'il fallait passer, pour l'atteindre, au milieu de plusieurs vieux troncs d'arbres morts..

3) la ponte des oeufs avait dû forcément commencer bien plus tôt que les années précédentes, puisque les petits étaient arrivés durant les 25, 26 et 27 avril, alors que d'ordinaire ils naissent plutôt au mois de mai ; de fait, il se peut qu'il y ait eu un certain manque de temps pour construire un nid plus "élaboré".

En tout cas le nid 2020, lui, est vraiment superbe ! :-)

 

A mon arrivée sur les lieux, "nos" cygnes sont légèrement "en alerte", car ils m'ont entendue venir sans pour autant m'avoir vue : ils ne savent donc pas à quoi s'attendre. Mais, constatant que je ne suis qu'une humaine, qui plus est sans risques pour eux, ils se détendent aussitôt et retournent à leurs occupations respectives.

Pourtant, assez rapidement, le mâle met ses ailes en position "mécontent" sans que je ne saisisse vraiment pourquoi, puisqu'il n'y a absolument RIEN autour de nous qui puisse justifier cette attitude caractéristique de la défense de son territoire.

Je ne comprends pas son attitude... .

Mâle cygne tuberculé fâché au Bois Français

J'en viens à m'interroger sur le fait que je pourrais être la cause de son mécontentement ? Après tout, ils n'ont plus vu que de très rares humains durant presque deux mois, donc il se pourrait qu'ils n'apprécient pas d'en revoir un (une) qui ose rester à proximité du nid, même si de nombreux mètres et une bonne quantité d'eau nous séparent.

Mâle cygne tuberculé fâché au Bois Français

Son attitude de "mécontentement" perdure et il ne cesse de "patrouiller", aux abords du nid, sans équivoque quant au mode "défense de territoire".

Mâle cygne tuberculé en mode défense du territoire au Bois Français

Je vois bien qu'il ne me jette que de brefs coups d'oeil et que je ne semble pas être son problème, mais comme je ne vois rien d'autre que ma présence qui pourrait à ce point le contrarier, je m'apprête au bout de quelques minutes à m'éloigner un peu, lorsque j'entends soudain un "flap flap" lourd et caractéristique qui me fait lever la tête au ciel et apercevoir.......................... TROIS cygnes adultes en vol, sur le point de passer au-dessus du lac !

Ceci expliquait donc cela ! :-)

Cygnes tuberculés en vol au Bois Français Cygnes tuberculés en vol au Bois Français Cygnes tuberculés en vol au Bois Français au dessus du lac Belledonne

Une fois de plus, je suis complètement bluffée par la capacité de "nos" cygnes à anticiper (ici 4 minutes avant moi !!) l'arrivée d'un danger potentiel à leurs yeux !

Les cygnes en vol, semblent être des juvéniles, puisque je distingue (à la va vite, une fois les photos prises !) un peu de "sombre" dans le plumage de l'un d'eux. En fait, après observation détaillée des photos sur écran d'ordinateur, je découvrirai qu'il y avait un adulte (bec orangé très net ! et a priori tubercule d'un mâle) accompagné de deux juvéniles (bec "vieux rose").

Une fois le trio passé, "notre" mâle redeviendra lui-même : calme et prévenant envers sa petite famille.

N'étant pas la cause de sa "fâcherie", j'en profite donc pour m'installer et observer "notre" femelle sur son nid.

Cygne tuberculé femelle sur son nid

Elle semble encore en pleine couvaison, mais je sais qu'il ne faut pas se fier aux apparences, car l'expérience m'a permis d'observer la façon dont les petits peuvent se dissimuler sous leur mère sans qu'il n'y paraisse.

J'attends donc patiemment de voir ce qu'elle cache sous elle et................ à peine quelques minutes après le passage des trois "intrus" dans le ciel, je vois émerger une, puis deux petites têtes grises au milieu d'une des ailes de leur mère ! :-)

Femelle cygne tuberculé et ses cygneaux

Ils sont donc nés ! :-) Mais sont-ils déjà tous là ? Et depuis quand ?

Cygneaux tuberculés de deux jours

Rapidement, le reste de la nichée finit par se découvrir, même s'il m'est impossible de les compter avec certitude et d'être sûre qu'il n'y a plus aucun oeuf dans le nid.

Cygneaux tuberculés nés en mai 2020

Ils ont l'air en pleine forme ! :-)

Mais je ne suis pas au bout de mes surprises du jour, puisqu'aussitôt leur mère levée, celle-ci descend du nid et se met "face" à ce dernier pour "appeler" ses petits !

Femelle cygne tuberculé

Leur père, bien que "muet" pour l'occasion, fait de même, en se positionnant également au plus près du nid

Cygnes tuberculés au Bois Français

Je réalise alors que j'assiste à un moment unique dans la vie des cygneaux !

Un moment qui non seulement est unique, mais qui en plus me permet de dater avec certitude la naissance des petits, puisque ce moment là n'arrive qu'une seule fois dans leur vie, deux à trois jours maximum après leur naissance. Et ce "grand" moment : c'est leur toute première descente du nid ! :-)

Pour rappel, les cygneaux sont des oiseaux dits "nidifuges", ce qui signifie qu'ils peuvent quitter le nid juste quelques heures après leur naissance ! En fait, dans l'absolu, ils pourraient aller à l'eau, dés que leur plumage est sec et étanche. Le but premier de cette particularité (être nidifuge) étant de s'alimenter par eux-mêmes puisque leurs parents ne peuvent leur donner la "becquée".

Mais, dans les faits, concernant les cygneaux (il en est peut-être autrement pour d'autres oiseaux nidifuges), la première descente du nid à lieu en général au deuxième ou troisième jour maximum, après les naissances, car les parents attendent que l'ensemble de la nichée soit prête, physiquement (plumage sec et étanche, donc) à se rendre sur l'eau.

Ce qui est vrai................................................................. sauf exception ! .

Ainsi, en 2019, l'un des petits étant sorti de sa coquille trèèèèèèèèèèèèès tardivement par rapport au 5 autres (près de 24 h après l'avant dernier et surtout plus de 42h après la naissance du premier !!), leur mère avait finalement emmené les 5 premiers à l'eau, environ 4h après la naissance du sixième et dernier petit, non sans avoir confié celui-ci à la garde de son père, pour qu'il le tienne au chaud, le temps qu'il finisse sans doute de se "fortifier" et/ou de "s'étanchéifier" ! :-) Voir ICI pour cette anecdote.

 

Mais revenons-en à "notre" nichée 2020 ! :-)

Puisque j'allais assister à leur première descente du nid, cela signifiait qu'ils avaient au maximum 3 jours, même si on peut supposer sans trop de risques de se tromper qu'ils n'en avaient que 2 vu que la nichée n'est que de 5 petits cette année, et que tous avaient l'air aptes à partir à l'eau ! Ce qui s'avérera être le cas.

Voilà donc, comment j'ai pu en déduire avec certitude qu'ils étaient nés durant le week-end des 9 et 10 mai, les naissances s'étalant généralement sur 48 heures.

Mais peut-être vous demanderez-vous, comment je peux être sûre que c'était bien leur première descente du nid ?

Eh bien tout simplement parce que leur mère ne les appelle qu'une seule fois pour les inciter à descendre du nid : le premier jour où ils doivent en descendre !

Ensuite, dès que les petits ont compris tous les avantages qu'il peut y avoir à aller sur l'eau, leur mère n'a plus besoin de les encourager, bien au contraire ! car les petits ne pensent plus alors, qu'à une seule chose, entre deux siestes : retourner "barboter" ! .

Du coup, non seulement leur mère n'a plus besoin de les appeler pour les convaincre de descendre du nid, mais en plus, leurs pauvres parents doivent, dés lors, passer leur temps à surveiller d'encore plus près leurs "rejetons", afin que ceux-ci ne restent jamais seuls face aux différents dangers potentiels qui les guettent (carnassiers dans l'eau, oiseaux de proie dans les airs, prédateurs sur terre).

Je suis sûre que cela rappelera "quelque chose" à tous les parents humains qui étaient pressés de voir leur(s) enfant(s) marcher... .

Donc lorsque j'ai constaté que leur mère les appelait : j'ai su que les petits n'étaient encore jamais descendus du nid pour aller à l'eau !

CQFD ! .

 

Sauf qu'il ne suffit pas d'appeler ses petits, pour que ces derniers daignent effectuer leur première descente du nid !

Etait-ce l'heure trop matinale (8h30) ? . La température de l'eau ? . La météo peut ensoleillée pour un mois de mai ? La présence intimidante de quelques spectateurs humains ? ou plus probablement la hauteur "vertigineuse" du nid pour un petit cygneau d'à peine 2 jours ?

Femelle cygne tuberculé avec son petit, sur son nid

Toujours est-il que personne n'a voulu tenter la grande aventure !

Tout le monde s'est donc regroupé, bien collés les un(e)s contre les autres, et...............

Nichée de cygnes tuberculés sauvages au Bois Français

........... maman cygne a remis tout son petit monde bien au chaud sous elle... :-)

Femelle cygne tuberculé sur son nid au Bois Français, à Saint Ismier en Isère prés de Grenoble sur le lac Belledonne

Papa cygne, quant à lui, a décidé de "patrouiller" un peu sur SON lac, en mode "faut pas venir me chercher sinon vous allez me trouver !" . et ce malgré le fait qu'il n'y avait personne à convaincre sur ce point.......

 Mâle cygne tuberculé au Bois Français, à Saint Ismier en Isère prés de Grenoble sur le lac Belledonne

........ et moi ? Eh bien comme le plus souvent dans ces cas là : j'ai attendu le bon vouloir de tout ce charmant petit monde...

"J'attendraiiiiiiiiii leeeeeeeeeeeeee jouuuuuuuuuuur et la nuiiiiiiiiiiiiiiiit, j'attendraiiiiiiiiiiiiiii toujouuuuuuuuuuuuuurs.............. leur retooooooooooooooour " .

Heureusement, dans la nature, il y a toujours quelque chose à observer, comme par exemple, la façon dont au moins un castor du coin, s'ingénie à ronger, consciencieusement, et les uns après les autres, les arbres du lac Belledonne où nichent les cygnes.

Arbre rongé par un castor au Bois Français, à Saint Ismier en Isère prés de Grenoble sur le lac Belledonne

Et au rythme où il(s) oeuvre(nt), le lac Belledonne finira par ne plus compter aucun arbre... .

 

C'est sur le coup des 11h que la petite famille s'est à nouveau décidée à bouger !

Pour commencer, Dame cygne est allée s'occuper un peu d'elle-même............. et de son estomac, en partant à la recherche d'un petit quelque chose à se mettre "sous la dent", façon de parler ! :)

Femelle cygne tuberculé en train de manger au Bois Français, à Saint Ismier en Isère prés de Grenoble sur le lac Belledonne

Je vous concède que ce n'est pas forcément son meilleur "profil", mais n'ayant pas la possibilité de faire des photos subaquatiques, il faudra se contenter de celui-ci .

Etant donné que les cygnes sont de remarquables parents et qu'il est absolument hors de question pour eux que leurs petits ne soient pas sous très haute surveillance, quasiment 24h sur 24 durant au minimum leurs deux premiers mois de vie --- ensuite leurs parents se détendent un peu en ne les surveillant plus que 23h50 sur 24 .--- donc, disais-je, les cygnes étant de remarquables parents, tandis que Madame se restaurait, Monsieur jouait les nounous de.............

Cygnes tuberculés au Bois Français, à Saint Ismier en Isère prés de Grenoble sur le lac Belledonne

.............. très prés !

Cygne tuberculé sur son nid au Bois Français, à Saint Ismier en Isère prés de Grenoble sur le lac Belledonne

La preuve, quelques minutes plus tard :-)

Cygneaux tuberculés sur leur nid au Bois Français, à Saint Ismier en Isère prés de Grenoble sur le lac Belledonne Cygneaux tuberculés au Bois Français, à Saint Ismier en Isère prés de Grenoble sur le lac Belledonne Cygneaux tuberculés sur leur nid au Bois Français, à Saint Ismier en Isère prés de Grenoble sur le lac Belledonne Cygneaux tuberculés sur leur nid au Bois Français, à Saint Ismier en Isère prés de Grenoble sur le lac Belledonne Cygneaux tuberculés sur leur nid au Bois Français, à Saint Ismier en Isère prés de Grenoble sur le lac Belledonne

Ses petits étant sous la meilleure garde qui soit, en dehors de la sienne, bien évidemment : Dame cygne après s'être restaurée, décida de s'octroyer un bon bain, bien "vigoureux", et pour le moins "spectaculaire", pour qui n'y a jamais assisté !........

Femelle cygne tuberculé en plein toilettage au Bois Français, à Saint Ismier en Isère prés de Grenoble sur le lac Belledonne

 

Femelle cygne tuberculé en plein toilettage au Bois Français, à Saint Ismier en Isère prés de Grenoble sur le lac Belledonne

 

Femelle cygne tuberculé en plein toilettage au Bois Français, à Saint Ismier en Isère prés de Grenoble sur le lac Belledonne

 

Femelle cygne tuberculé en plein toilettage au Bois Français, à Saint Ismier en Isère prés de Grenoble sur le lac Belledonne

...... avant de finir sa toilette par un lissage de plumes, un peu moins "démonstratif" ! .

Femelle cygne tuberculé en plein toilettage au Bois Français, à Saint Ismier en Isère prés de Grenoble sur le lac Belledonne

C'est donc rassasiée et toute "proprette" qu'elle put rejoindre sa famille sur leur nid, pour parfaire son toilettage, "au sec".

Famille de cygnes tuberculés sauvages au Bois Français, à Saint Ismier en Isère prés de Grenoble sur le lac Belledonne

 

Vers 14h, une "intervention" humaine est venue "perturber" le cours de la vie de la famille cygne.

Alors que la femelle était sur le nid avec les petits, et que le mâle était retourné sur l'eau, quelqu'un est venu lancer du pain aux cygnes.

Hormis le fait que le pain est particulièrement néfaste à la santé des cygnes (et des autres animaux, d'ailleurs, qu'ils soient sauvages ou non, pour toutes les raisons déjà expliquées en détail ICI) cette "intervention" humaine à un moment important de la vie des cygneaux --- puisque ces derniers n'étaient pas encore allés sur l'eau de leur plein gré --- aura créé une situation inédite qui aurait pu mettre en danger la vie des petits.

En effet, la femelle --- attirée par le pain qui leur était jeté --- a quitté son nid suffisamment vite, pour que l'un de ses petits ait été "entrainé" dans son sillage "malgré lui" !

A-t'il eu peur de la "précipitation" de sa mère et pensé qu'il fallait fuir le nid ? A-t'il été "bousculé" par elle ou un autre petit, dans la précipitation de sa mère à quitter le nid ? Je n'en sais rien, car je n'avais pas vue sur le nid à ce moment là ; mais le résultat c'est qu'il s'est retrouvé à l'eau, alors que cela n'aurait pas dû se faire ainsi, ni tout court, d'ailleurs.

Le cygneau et sa mère...

Cygneau tuberculé et sa mère au Bois Français, à Saint Ismier en Isère prés de Grenoble sur le lac Belledonne

ConséquenceS ?

1) non seulement il a mangé du pain, en guise de tout premier repas de sa vie : ce qui reviendrait à donner un biberon de Nutella, à un nouveau-né humain venant tout juste de naître...

2) mais en plus, il se sera rapidement retrouvé dans un état de "stress" évident. Et pour cause. Sa mère (et donc lui) qui s'était éloignée du nid pour manger du pain, aura très rapidement (en moins d'1 minute) renoncé à ce "repas", sans doute par prise de conscience du fait que tous ses petits ne l'ayant pas suivie, ils n'étaient plus groupés tous ensemble sous sa surveillance ! Elle aura donc brutalement décidé de retourner vers le nid, entrainant clairement un "stress" chez son petit, face à cette nouvelle "précipitation" inhabituelle chez sa mère. Aussi, lorsque le petit s'est retrouvé à côté d'elle, prés du nid, il n'avait plus qu'une obsession : monter sur le dos de sa mère, sans doute pour s'y sentir en sécurité. Ce qu'il aura tenté de faire, à plusieurs reprises, et qui aura amené sa mère à le "repousser" autant de fois, car ce que elle voulait --- et c'était logique ! --- c'est qu'il remonte au plus vite dans le nid avec les autres.

Alors, certes : durant cet "incident", à aucun moment, ni lui, ni les autres petits n'ont été en danger, car le mâle était à proximité du nid ! mais si ce dernier avait été loin : cela aurait signifié que la femelle se serait retrouvée seule, avec ses petits séparés "en deux", puisque l'un d'eux était à l'eau et les 4 autres, seuls dans le nid, comme on peut le voir sur la photo suivante.

Cygneaux sur leur nid au Bois Français, à Saint Ismier en Isère prés de Grenoble sur le lac Belledonne

Or, je le redis ici, bien que déjà expliqué par ailleurs sur le site : lorsque les cygneaux sont encore des "poussins", ils peuvent être la proie d'autres oiseaux comme les corneilles, par exemple.

Par conséquent, des petits sans surveillance, seuls dans un nid, ce sont des petits qui potentiellement peuvent être "enlevés" par d'autres oiseaux ! Et pour avoir assisté en 2019, à une tentative, fort heureusement vaine, par une corneille : je peux affirmer que c'est bel et bien un danger réel durant les premiers jours des cygneaux !

Voilà, une fois de plus, pourquoi nous autres humains, ne devrions jamais interférer avec des animaux sauvages, sinon pour les observer...

Et je le redis également ici : jamais aucune alimentation "humaine" ne pourra apporter, remplacer ou compenser la qualité de la nourriture naturelle prévue par la Nature elle-même, pour chaque espèce animale. Ce qui signifie que chaque fois que nous, humains, donnons à manger à un animal sauvage n'ayant aucun besoin d'être nourri : c'est une part de sa bonne santé globale et à long terme que nous lui retirons...

Au final, si le petit n'aura pu accéder au dos de sa mère, il aura réussi malgré tout à rejoindre sa fratrie, non sans mal : ce qui toutefois reste normal lorsqu'il leur faut remonter sur le nid les premières fois.

 

Après cette "mésaventure", tout le monde a fait une nouvelle longue sieste...

Puis, vers 15h15, maman cygne est de nouveau retournée à l'eau pour appeler ces petits ! Et cette fois, allez savoir pourquoi, ils se sont soudainement tous décidés à descendre du nid et en un "éclair de temps" : tout le monde était à l'eau !

C'est allé tellement vite, que malheureusement, je n'ai pas eu le temps de changer de place pour obtenir un meilleur angle de vue, sur la descente du nid !

Première descente du nid pour des cygneaux tuberculés au Bois Français, à Saint Ismier en Isère prés de Grenoble sur le lac Belledonne

 

Première descente du nid pour des cygneaux tuberculés au Bois Français, à Saint Ismier en Isère prés de Grenoble sur le lac Belledonne

En photographie animalière, même lorsqu'il s'agit de ne photographier que de modestes "sujets", tels des cygnes, parfois on "gagne", parfois on "perd" sur le pari que l'on prend de choisir telle ou telle option. Là j'ai clairement perdu ! .

En même temps, en 2019, il n'y avait qu'un seul "angle de vue" possible, puisqu'aucun arbre ne masquait vraiment le nid habituel ! Et comme en plus les petits avaient mis 4 bonnes minutes pour descendre : cela m'avait laissé tout le temps de les "immortaliser" sans problème !

Là, en quelques secondes : plus personne n'était dans le nid ! De véritables "Speedy Gonzales", cette nichée 2020 !!

Premier bain pour des cygneaux au Bois Français, à Saint Ismier en Isère prés de Grenoble sur le lac Belledonne

 

Premier bain pour des cygneaux au Bois Français, à Saint Ismier en Isère prés de Grenoble sur le lac Belledonne

En revanche, ce qui ne change pas, comme tous les ans, lors du premier "bain-repas", c'est que dés que maman cygne commence à s'éloigner un tooooooooooooout petit peu de ses cygneaux : alors aussitôt, toute sa nichée vient se "coller" contre elle, pour ne pas risquer de se faire distancer, ne serait-ce que de quelques centimètres ! .

Premier bain pour des cygneaux au Bois Français, à Saint Ismier en Isère prés de Grenoble sur le lac Belledonne

Et les voici donc partis pour leur (et LA !) grande aventure de la Vie ! :-)

Premier bain pour des cygneaux au Bois Français, à Saint Ismier en Isère prés de Grenoble sur le lac Belledonne

Bienvenue à vous : petits cygneaux "2020" ! .

Premier bain pour des cygneaux au Bois Français, à Saint Ismier en Isère prés de Grenoble sur le lac Belledonne

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