Les cygnes tuberculés du Bois Français
(Saint-Ismier - 38 Isère)
Alors la première chose à savoir concernant le vol, c'est que là encore, contrairement à d'autres petits d'oiseaux bien connus (ex : hirondelle, aigle, chouette, etc...) qui prennent leur envol du "premier coup" en quittant leur nid : les cygneaux, eux, doivent apprendre à voler !
Eh oui ! :-)
Pour eux, pas de nid au sommet d'un clocher, sous le toit d'une ferme ou en haut d'une falaise, depuis lequel "s'élancer" le moment venu !
Ils doivent donc apprendre à "utiliser" leurs ailes depuis le "sol", tout en apprenant également à se servir de l'eau du lac comme d'une piste de décollage et d'atterrissage (ou plutôt d'amerrissage ! :)
On peut donc les observer, dans un premier temps, en train "d'apprivoiser" leurs grandes ailes, au sol (sur la terre, le plus souvent) où ils s'entrainent à les déployer et les faire "battre" sans bouger de là où ils sont. Ce qui est vrai, également, de la plupart des oiseaux grandissant dans un nid, comme par exemple un aiglon.
Pour "nos" cygneaux, cela commence en fait dés leur plus jeune âge, même s'ils n'ont alors que des "embryons" d'ailes :-)
Ci-dessous, un cygneau déjà plein de bonne volonté à seulement 20 jours, même si pour le premier grand vol de sa vie, il lui faudra patienter encore quelques mois... :)
A deux mois, on s'entraine en duo, façon Patrouille de France ! :)
Quelques jours avant les 3 mois d'existence, la motivation est de plus en plus grande, mais le physique ne "suit" toujours pas côté ailes ! :) Et n'ayons pas honte de le dire : "nos" cygneaux, déjà peu à leur avantage physiquement, ont l'air, en plus, un "chouïa" ridicules à vouloir "battre" des ailes comme leurs parents.
Mais, leur bonne fée marraine, Dame Nature, s'étant penchée sur leur nid à leur naissance, les "vilains petits canards" ne tarderont pas à rejoindre la grande élégance de leurs parents.
Et de fait (ou fée :) les cygneaux grandissant "à vue d'oeil" --- pour passer de "poussin" à adulte en l'espace de seulement 5 mois --- lorqu'arrive leur 4ème mois d'existence, la transformation physique a été telle, que les ailes sont enfin à la mesure de l'ambition des plus motivés !
En vérité, il ne faut pas se fier à ces photos qui pourraient laisser croire que certains cygneaux s'entrainent et d'autres non.
TOUS, sans exception, prennent le temps, plusieurs fois par jour, d'apprendre à "apprivoiser" leurs grandes ailes. :-)
Et ce, quitte à "déborder" très légèrement sur l'espace personnel des autres ! :)
A vouloir "frimer" de toute sa looooooooooooongueur d'ailes ! :)
A essayer de ressembler à un Canadair posé sur l'eau ! :)
Ou à démontrer que l'on a le plus beau popotin du Monde !
Et c'est aux environs de 4 mois et demi, que les entrainements au vol, commencent alors véritablement, même si au début ils ne consistent qu'à essayer de coordonner battements d'ailes et déplacement sur l'eau...
Puis à tenter de courir sur l'eau... avec parfois une incroyable synchronisation !
Puis à s'élever à quelques centimètres au-dessus de l'eau ! :)
Voire, un peu plus haut encore, pour les plus téméraires ou aguerris ! :)
Avant de se préparer à la phase d'amerrissage....
... qui loin d'être une partie de plaisir lors des premières semaines d'entrainements...
... se termine souvent de façon peu "glorieuse" et quelque peu "douloureuse", pour certain(e)s ! :)
Ceci dit --- et à la décharge de nos apprentis "volants" --- ils ont bien du mérite à s'entrainer sur une "piste" aussi courte que la leur !! Car il ne faut pas oublier qu'arrivé en fin de "saison", le lac a perdu quasiment la moitié de sa superficie (quand ce n'est pas plus !) tant son niveau d'eau a baissé à cause des fortes chaleurs de l'été.
Du coup, il ne reste le plus souvent à nos cygneaux, sur l'un des bords du lac, qu'une toute petite "piste" d'eau, peu profonde et particulièrement "étroite" à l'une de ses extrémités, qui rend les entrainements d'autant plus périlleux que tout le monde les mène en même temps !
Il est donc évident que s'ils disposaient de plus de place, comme sur un véritable lac, les entrainements au vol seraient sans doute bien plus faciles, et par là même profitables, pour eux.
Heureusement, avec du temps, de l'entrainement, de la persévérance et les encouragements constants de leurs parents, les "petits" cygnes parviennent à voler de leurs propres ailes, et ce, dans tous les sens du terme !
Copyright © C. BELMONTAGNE - Tous droits réservés
Toute reproduction partielle ou complète du site interdite