Les cygnes tuberculés du Bois Français
(Saint-Ismier - 38 Isère)
La réponse est inconstestablement OUI !
Ce sont même d'excellents parents !
En revanche, ils ne le sont que durant la période où ils s'occupent de leurs petits, car ensuite, comme j'ai coutûme de le dire :
- "Pas de Tanguy* chez les cygnes !"
Une fois que les petits ont été menés à l'autonomie complète --- à savoir, voler de leurs propres ailes, au sens le plus strict qui soit --- les parents se sépareront de leurs "petits" au plus tard dans les 6 mois qui suivront et laisseront alors leur progéniture vivre sa vie et ses propres expériences.
Comme déjà expliqué à la rubrique précédente "Que deviennent les petits cygnes une fois qu'ils sont adultes" : les parents et leurs "petits" pourront, éventuellement, cohabiter jusqu'au printemps suivant : ce qui est très certainement le cas par chez nous (et qui semble l'être en règle générale) au vu du rassemblement de cygnes --- qui regroupe des adultes, ainsi que des jeunes "de l'année" --- et qui a lieu chaque année au niveau du barrage de Saint-Egrêve sur l'Isère.
Mais la séparation entre "nos" cygnes parents du Bois Français et leurs "petits", aura forcément lieu au printemps suivant, SI les parents reviennent sur le lac "Belledonne" ! Et ce, pour les raisons déjà évoquées à la rubrique "Pourquoi n'y a t'il qu'une famille de cygnes sur le lac ?".
(* "Tanguy" fait référence à une comédie dans lequel un jeune homme, Tanguy, ayant tout (dont un travail) pour vivre en parfaite autonomie, préfère malgré tout continuer de vivre chez ses parents qui ne savent plus comment s'en débarrasser ! )
Maintenant, pour illustrer mon propos, quant à l'excellence des parents cygnes, voici quelques anecdotes vécues avec la famille "2018".
1) "Barrage" face à deux chiens
En 2018, la hauteur d'eau du lac étant normale, toute la petite famille cygne avait pour habitude de sortir sur l'une des berge "herbeuse" afin de venir s'y toiletter et se reposer plusieurs fois par jour : ce qui me permettait de m'installer avec eux pour les observer et les photographier.
Le seul inconvient majeur de l'endroit précis où ils sortaient, c'est que faisant partie d'une berge du lac, il est forcément un lieu de passage fréquenté par les promeneurs et donc aussi les chiens de certains d'entre eux !
Si en règle générale je ne m'inquiète pas trop de la présence des chiens --- que les cygnes "détectent" normalement de loin et très rapidement, ce qui leur permet si nécessaire de s'en préserver --- ce jour là j'avoue m'être fait, en même temps que les cygnes (j'imagine), une belle frayeur !
Et pour cause !
Tout le monde était tranquillement installé sur la berge....
.............. lorsque deux énormes chiens ont brutalement surgi en courant "de je ne sais où" !
Sur le coup, j'ai eu tellement peur en les voyant arriver "à toute vitesse" sur les cygnes que j'ai crié un "énorme" NON afin de stopper les chiens dans leur élan, alors que dans le même temps, les deux parents cygnes à une vitesse prodigieuse --- lorsqu'on voit à quel point les cygnes sont pourtant "patauds" à terre à cause de leur pattes palmées --- s'étaient déjà "dressés" l'un à côté de l'autre, toutes ailes déployées, face aux chiens leur fonçant dessus, et ce afin de protéger leurs petits qui en profitaient pour se précipiter à l'eau !
J'ignore qui des deux parents cygnes et/ou de mon "NON" aura le plus convaincus les deux chiens, mais l'un comme l'autre se sont stoppés net dans leur élan et après 1 seconde de réflexion, ont jugé beaucoup plus sages de rebrousser chemin !
Si tant est que j'en aurais eu besoin, j'ai eu ce jour là la preuve concrète du fait que les deux parents cygnes étaient prêts à aller "au combat" quitte à se sacrifier, plutôt que d'abandonner leurs petits, ce qu'ils auraient pourtant pu faire aisément d'un battement d'ailes pour rejoindre l'eau...
A noter dans cette anecdote que les deux chiens n'avaient clairement aucune mauvaise intention vis à vis des cygnes ; ils étaient juste en train de courir "joyeusement" au cours d'une balade et je ne suis même pas sûre qu'à la base ils avaient vu les cygnes (qui étaient en retrait derrière des buissons) car ils ont eu l'air sérieusement surpris de se retrouver soudainement face à un tel "barrage vivant" !
2) Solidarité avec un cygneau blessé
Alors que les cygneaux n'avaient même pas encore un mois, j'arrive un jour au lac et ne voit personne sur celui-ci.
Très étonnée et un peu inquiète, je commence à faire le tour du lac et je finis par tomber sur toute la famille, hors de l'eau, sur le chemin séparant le lac "Belledonne" du lac "Taillefer" entièrement clos par un épais grillage puisque ce lac est réservé à la baignade durant l'été et qu'il est donc géré comme une base de loisir.
Je constate immédiatement que l'un des cygneaux est blessé, puisqu'il est incapable d'utiliser l'une de ses pattes et que par conséquent il est obligé de "marcher" en se reposant sur son flanc droit pour avancer.
Mon "estomac" se "noue" aussitôt, car j'imagine déjà le pire pour ce petit cygne tant je les sais vulnérables lorsqu'ils sont "à terre", loin de l'eau ! Par ailleurs, il n'y a pas 50 façons d'accéder à ce chemin depuis le lac et je sais que la famille a clairement pris un énorme risque en se retrouvant là, car il leur faudra faire au moins 30 mètres pour retrouver la sécurité de l'eau du lac : ce qui pour un cygne est une distance phénoménale sachant que normalement ils ne s'éloignent jamais plus de 1 à tout au plus 8 ou 10 mètres du bord de l'eau ! Et bien évidemment, c'est encore pire pour un petit blessé !
Deux messieurs arrivent sur ces entrefaits ; je leur montre la situation et leur demande de ne pas aller plus loin sur le chemin afin de ne pas empirer le "stress" évident de toute la famille, et plus particulièrement des parents et du petit blessé ; ils acceptent très aimablement et font demi-tour non sans que l'un d'eux me disent d'un air un peu fataliste, en parlant du cygneau blessé : "Les parents vont l'abandonner..."
C'était bien mal connaitre les parents cygnes ! :-)
Tandis que je me retrouve seule avec la ptite famille, je réfléchis à l'éventualité de récupérer le petit pour le confier à une assocation, mais je me souviens dans le même temps que l'on m'avait un jour expliqué que lorsqu'un animal sauvage est blessé, il est préférable --- si aucune plaie, ou blessure vitale n'est visible et qu'il semble encore apte à se débrouiller --- de le laisser dans la nature, car il a ainsi plus de chances de s'en sortir, pour vivre ensuite une vie normale d'animal sauvage, que si des humains le récupère et le coupe alors de sa famille et son environnement.
Bien que cela me fasse mal au coeur de voir ce petit cygneau autant "à la peine" pour se déplacer, je décide donc d'attendre de voir ce qui va se passer...
Je constate dans un premier temps que les parents essayent obstinément de trouver une solution pour aller sur le lac de la baignade ; ils s'acharneront un bon moment, à faire des "aller/retour" le long du solide grillage, hélas en vain pour eux, puisque celui-ci est une "barrière" absolument infranchissable pour eux ! Ou du moins pour les petits qui ne peuvent passer ni par en dessous, ni par au-dessus de l'épais grillage, puisqu'ils n'ont encore que des "embryons" d'ailes.
Au passage, cela m'interroge fortement sur ce qui aura bien pu se passer sur le lac "Belledonne" pour que les parents aient soudain pris le risque de fuir leur propre "maison"...
En désespoir de cause --- puisqu'ils se rendent bien compte qu'ils ne peuvent franchir le grillage qui les séparent du lac "Taillefer" --- les parents décident de rebrousser chemin et de retourner sur leur lac. Sauf que pour le petit blessé, c'est un véritable "parcours du combattant" que de devoir se déplacer avec une seule patte ; et aucun moyen pour moi de l'aider, car je suis désormais seule et que je sais ne pas pouvoir intervenir face aux deux parents ; je ne peux donc que rester à leurs côtés pour éviter qu'ils ne soient mis "sous pression" par d'éventuels promeneurs non conscients du problème ; fort heureusement, le plus grand calme régne ce matin là.
Au bout d'un moment, les deux parents cygnes --- semblant réaliser que leur petit blessé est extrêmement lent à se déplacer de par son handicap --- font clairement le choix de se séparer : l'un partant "au plus vite" avec les autres petits, rejoindre le lac et le deuxième parent restant avec le petit blessé tout en l'encourageant (j'imagine) de la "voix" pour qu'il rejoigne coûte que coûte l'eau protectrice du lac !
Finalement, au bout de ce qui m'aura paru une éternité, pour LUI --- la famille étant restée "à terre" durant 1/2h avant de rejoindre l'eau --- le petit aura réussi lui aussi à regagner le lac !
OUF !! Et je dirais même double "OUF", lorsque j'ai constaté qu'une fois sur l'eau, il semblait très bien se débrouiller pour avancer, même avec une seule patte de valide !
J'ai vu alors le parent qui l'accompagnait "filer" droit devant lui pour rejoindre le reste de la famille qui était déjà au beau milieu du lac ; sauf que le petit blessé ne pouvant utiliser qu'une seule patte pour nager et donc avancer : il s'est fait aussitôt distancer par son parent ! C'est alors que j'ai vu ce même parent --- réalisant sans doute que son petit ne le suivait plus de près --- faire demi-tour et venir se placer juste devant lui pour lui "ouvrir la voie" et lui éviter ainsi d'avoir à trop forcer pour avancer !
Je n'en croyais pas mes yeux mais pourtant c'était clairement une "manoeuvre" visant à aider le petit à rejoindre le plus facilement possible le reste de sa famille !
J'ai également pu observer, durant les jours suivants, que le petit qui était forcément plus lent à sortir à terre (pour toilette et repos) et qui de fait était également plus lent pour retourner à l'eau, n'était jamais laissé seul "en arrière" lorsqu'il refusait parfois de retourner sur le lac en même temps que le reste de la famille ; car j'imagine que de par son handicap, il avait sans doute besoin de plus de repos que ses frères et soeurs et que de fait, il n'avait pas toujours envie de "repartir" aussi vite qu'eux à l'eau, alors qu'il avait dû fournir beaucoup plus d'efforts qu'eux pour se "hisser" jusqu'à terre !
Toujours est-il que lorsqu'il refusait de retourner à l'eau, au moins l'un des parents restait à terre avec lui, jusqu'à ce qu'il se sente prêt (ou tout simplement la force nécessaire) à retourner sur le lac.
Bref, je vous raconterais bien la fin de l'histoire mais je ne suis pas sûre que cela vous intéresse vraiment...
Bon, d'accord ! Si vous insistez !
Sur les conseils d'une association --- le Tichodrome dont je parle à la rubrique "Que faire si je vois un cygne blessé ?" --- qui m'aura confortée sur le fait de ne pas intervenir tant que le petit était apte à mener sa vie (manger, toilette, etc) normalement, je me serai contentée de suivre l'évolution de ce dernier................ non, sans avoir fait moult comptes-rendus réguliers au Tichodrome qui aurait presque pu m'attaquer pour "harcèlement" ou "envahissement" de leur boite mail, tant j'étais inquiète pour ce petit cygneau ! Encore merci à Mireille et toute l'équipe pour avoir eu la patience (voire l'abnégation ! lool) de répondre à chacun de mes courriels !
Au final, et avec le temps, le petit blessé a fini par retrouver l'usage de sa patte ! J'ignore ce qu'il pouvait avoir, car il lui aura fallu quelques semaines pour récupérer complètement mais à terme il s'est remis à marcher comme les autres ! :-)
Et ce que j'ai pu constater de cet "incident", c'est qu'à aucun moment, je ne l'ai vu rester seul "en retrait" ou momentanément délaissé par ses parents !
Une belle leçon de parentalité...
Le petit blessé, c'était lui
Sous le regard bienveillant de sa maman...
Voyez, sur la photo suivante, comme il tenait sa patte, par rapport à ses frères et soeurs.
Mais ATTENTION !
Il ne faut pas confondre son problème de patte qui lui faisait adopter cette "position", avec une autre position qui lui ressemble énormément et qui elle est tout à fait normale et très souvent adoptée par les cygnes dés leurs premières semaines de vie ! :-)
En voici un exemple (de la position normale et courante)
Inutile donc de s'inquiéter lorsqu'on voit un cygne dans cette drôle de position, tant elle est "pratiquée" régulièrement par tous les cygnes du lac.
Pour en découvrir un peu plus (quoique ! :) sur cette étrange position, ce sera à la rubrique "Pour en apprendre encore plus" sur la page "Patte levée....".
3) Retour à l'école du vol ! :-)
Comme je l'ai mentionné en introduction, les parents s'occupent extrêmement bien de leurs petits jusqu'à ce que ceux-ci soient aptes à voler de leurs propres ailes : ce qui signifie pour eux l'autonomie complète et donc la sécurité !
Eh bien l'année 2018 --- qui a été riche en "péripéties" pas forcément très heureuses pour les cygneaux (je reviendrai sur ce point par ailleurs) --- a vu, l'un des petits particulièrement "galérer" pour parvenir à voler aussi bien que les autres.
En fait, il semblerait --- car c'est bien évidemment difficile à certifier du moment que l'on n'est pas dans leurs têtes --- que les parents considèrent leur mission parentale comme étant déjà bien accomplie et donc presque menée à bien, à partir du moment où tous leurs petits sont capables de quitter le lac "Belledonne", en volant, pour aller, entre autres, se poser sur celui du "Taillefer".
Et cela a en soi une logique, puisque savoir voler d'un endroit (lac) à un autre signifie que les "petits" sont alors aptes à échapper à d'éventuels prédateurs par le moyen le plus efficace qui soit : s'envoler !
Par ailleurs, le lac "Taillefer" étant (comme dit plus haut) une base de loisir entièrement "close" : les parents cygnes "savent", très certainement, que c'est un endroit bien plus sûr que le lac "Belledonne" pour échapper à d'éventuels prédateurs ! Ce lac est donc parfait pour laisser les "petits" commencer leur propre vie en toute sécurité tandis que les parents s'en vont (pas forcément très loin et très longtemps, toutefois !) prendre un peu de "vacances" durant quelques heures ou "1 jour ou deux" ! :)
Si à ce stade de mon récit, certaines personnes se demandent pourquoi les cygnes ne résident pas directement sur ce lac "Taillefer" durant la période où ils sont présents au Bois Français, la réponse en est fort simple : en "été" (de mai à septembre) c'est un lac ouvert à la baignade donc "envahi" par les humains ET comme c'est un lac ayant été "conçu" pour la baignade, il est trop "propret" (pas d'arbres dans l'eau, peu de plantes aquatiques, aucun endroit pour nicher sur l'eau, etc) pour que des cygnes puissent y vivre "confortablement". En fait, il n'est tout simplement pas adapté aux besoins d'un couple de cygnes et de leur future famille. Ni d'aucun autre oiseau aquatique d'ailleurs, si ce n'est pour s'y reposer un moment ou y "trainailler" un peu à l'automne, une fois la base définitivement fermée au public.
Toutefois ce lac présente deux avantages non négligeables pour notre famille de cygnes ; le premier vu précédemment est le fait qu'il soit entièrement "clos" (empêchant de ce fait, la plupart des prédateurs de pouvoir y accéder) ; le deuxième, c'est qu'en fin de saison (octobre) lorsque les "petits" deviennent aptes au vol, il contient encore suffisamment d'eau pour permettre aux cygnes d'être en sécurité sur l'eau, alors que le niveau d'eau du lac "Belledonne" est lui tellement bas, que les cygnes, non seulement finissent par "avoir pied" même au beau milieu du lac, mais qu'en plus, ils voient leur "piste d'envol" se réduire comme la célèbre "peau de chagrin" d'Honoré de Balzac !
Or, pour pouvoir s'envoler à partir d'un lac, les cygnes ont besoin d'une certaine "distance" d'eau sur laquelle "prendre appui" avec leurs pattes avant que leurs ailes ne les portent, ainsi que d'une distance nécessaire pour "s'élever" dans les airs ! Et comme au début, les petits sont moins doués que leurs parents, ils ont tout naturellement besoin de plus de distance.
Voilà pourquoi, parvenir à faire passer tous leurs "petits" (parvenus à taille adulte, d'où les guillemets ! :) sur le lac "Taillefer" clos et plus en eau, semble être la dernière mission que les parents cygnes se donnent avant de prendre un peu de repos bien mérité !
Or, en 2018, l'un des "petits" semblait avoir bien plus de mal que les autres à "sauter" d'un lac à l'autre !
En fait, pour être honnête, lors du tout premier véritable envol auquel j'ai pu assister, seul l'un des 5 petits restants (deux ayant "disparus" dés le début de saison) est parvenu à passer sur le lac "Taillefer" ! Aucun des 4 autres n'a réussi à monter suffisamment haut pour passer d'un lac à l'autre, sachant qu'il y a une "haie" d'arbres à franchir.
Toutefois, assez rapidement d'autres y sont parvenus ; mais l'un des "petits" était vraiment "à la peine" par rapport aux autres ; du coup, tout le monde, excepté lui, faisait plus ou moins "d'aller/retour" entre les deux lacs, pour que le "petit" en question ne reste jamais seul ou du moins jamais seul longtemps sur son lac de naissance !
Et puis finalement, tout le monde a réussi à prendre son envol et à passer sur le lac "Taillefer" !
Je m'attendais donc à voir les parents partir prendre du repos et c'est exactement ce qu'ils ont fait assez rapidement, laissant les "petits" se débrouiller tous seuls comme les "grands" qui étaient devenus ! :-)
Cela ne veut pas dire qu'ils étaient partis "loin" mais en tout cas, je ne voyais plus les parents ni sur le lac "Belledonne", ni sur le lac "Taillefer".
Sauf qu'en fait, trois des "petits" n'étant clairement pas au même niveau de vol, côté aisance, que les deux plus aguerris, quelle n'a pas été ma surprise de voir les parents réapparaitre peu après leur "départ" et reprendre les entrainements de vol avec les trois "petits" qui en avaient le plus besoin, alors que les deux autres "glandouillés" gentiment sur le lac "Taillefer" !!
L'un des "petits" en entrainement au vol
Ensuite, les parents sont repartis presque aussitôt qu'ils étaient revenus, estimant sans doute, que cette fois, tout était pour le mieux et que leurs "petits" étaient définitivement aptes pour commencer à vivre leur propre vie en toute indépendance, au moins durant quelques journées.
Et puis finalement, à peine quelques jours plus tard, tout le monde avait définitivement quitté le Bois Français, les parents ayant sans doute récupéré leurs "petits" pour les accompagner vers leur indépendance définitive, "loin" de leur lac de naissance, comme cela est censé se passer chaque année.
4) Non ! Tu ne vas pas voir la photographe !
Une dernière petite histoire quant au fait que les cygnes sont de bons parents.
Au mois de mai de l'année 2019, j'étais assise par terre, au bord du lac, attendant de voir si les cygnes auraient envie de venir "se poser" un moment prés de moi, ce qu'ils finirent par faire.
Le temps étant "à la pluie" ce jour là, je n'avais donc pas sorti mon appareil photo, me contentant d'observer la petite famille et d'apprécier le "cadeau" qu'ils me faisaient une fois de plus.
Et puis soudain, sans que je ne sache vraiment pourquoi, l'un des petits s'est levé de là où il s'était posé, et il a commencé à venir droit dans ma direction avec une telle détermination et une telle assurance que je me suis demandé où il comptait s'arrêter et surtout comment j'allais pouvoir le dissuader gentiment de ne pas entrer en contact physique avec moi (mon but étant de les observer de prés, lorsqu'ils me le permettent, et non de les apprivoiser étant donné que ce sont des animaux sauvages qui doivent le rester !)
Eh bien je n'ai pas eu le temps de me poser la question que "maman" cygne avait déjà réglé le problème !
Je ne sais pas exactement ce qu'elle aura "dit" à son petit, au travers d'un "discours" bref et bienveillant dans le "ton", mais cela devait clairement ressembler à quelque chose du genre :
- "Pas question que tu ailles faire "la bise" à la photographe ! et maman ne le répètera pas deux fois..."
Du coup le petit a stoppé net son avancée vers moi, a jeté un oeil à sa maman, et ayant sans doute jugé qu'il était beaucoup plus sage de lui obéir, a fait demi tour, "deux pas en avant" histoire de dire qu'il avait bien compris, puis s'est réinstallé confortablement pour faire sa sieste ! :)
Un cygneau ne faisant, comme ses parents, sa sieste que d'un seul oeil !
Enfin, pour clore ce chapitre, quant à savoir si les cygnes sont de bons parents, je le redis ici, bien que déjà évoqué à la rubrique "Couvaison" : le cygne mâle fait partie des (rares, parait-il) oiseaux qui prendrait le relais pour tenter de mener la couvaison à son terme, si jamais la femelle venait à mourir ! :-)
Alors OUI, définitivement OUI : les cygnes sont de TRES bons parents !
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